MONTAIGNE Louise
Doctorante à l’Université Paris Nanterre (contrat INRAP)
Adresse professionnelle :
UMR 7041 – ArScAn – AnTET
Maison de Sciences de l’Homme Mondes
Bureau 132, Bâtiment Max Weber
21 allée de l’Université
F-92023 NANTERRE Cedex
Tél. : +33 (0)648870039
Autres profils : Researchgate, Academia, Hypotheses
Intitulé et résumé de la thèse
“Entre éclats et pointes : quel rôle pour les lames au sein des systèmes techniques du Nord de la France au Paléolithique moyen ? ” sous la direction de Sylvain Soriano et de Jean-Luc Locht
Au Paléolithique moyen (250 000 – 40 000 ans B.P.), les industries lithiques du nord-ouest de l’Europe se caractérisent principalement par la présence de pointes et d’éclats (Levallois, discoïdes…) retouchés ou non, et de pièces façonnées telles que les bifaces. Il existe toutefois une production laminaire, bien moins abondante, et principalement rapportée au début du glaciaire Weichsélien (115 000 – 70 000 B.P.). Les débitages laminaires du Paléolithique moyen, connus depuis les années 80, se retrouvent sur une trentaine de sites du nord de la France, dont la majorité ont été découverts en contexte préventif. Si les procédés techniques mis en œuvre dans la préparation du nucléus et la réalisation du débitage sont en grande partie similaires à ceux du Paléolithique récent, certains éléments différencient bien les lames du
Paléolithique moyen de celles du Paléolithique récent. Contrairement au Paléolithique récent, où elles occupent une place centrale au sein des sous-systèmes techniques lithiques, elles s’intègrent en minorité parmi d’autres productions d’éclats et de pointes au Paléolithique moyen. L’objectif de mes recherches est ainsi de mener une réflexion sur la variabilité du statut des lames au sein des systèmes techniques, c’est-à-dire parmi les autres productions lithiques au Weichsélien ancien, à travers l’étude technologique et techno-fonctionnelle de collections lithiques issus du niveau N2b du site de Bettencourt-Saint-Ouen (Somme ; Locht, 2002), des assemblages de Seclin (Pas-de-Calais ; Révillion, 1993) et de trois niveaux du site de Soindres (Yvelines ; Locht, 2017). Pour compléter les résultats obtenus, une sélection de remontages et de nucléus laminaires issus de plusieurs sites de la partie nord de la France vont également faire l’objet d’études technologique et techno-fonctionnelle, rapportés au Weichsélien ancien dans un premier temps, puis au Saalien. Mes recherches de doctorat proposent ainsi de retracer 45 000 ans d’évolution du débitage laminaire, période au cours de laquelle les méthodes de production laminaire, les productions lithiques associées et la
fonction de l’outil-lame ont pu varier.
During the Middle Paleolithic (250,000-40,000 B.P.) lithic industries in northwestern Europe are primarily characterised by the presence of points and flakes (Levallois, discoid), adjusted or not, as well as handaxes. There is however a blade production, far less abundant, and mostly reported at the beginning of the Weichselian glaciation (115,000-70,000 B.P.). The blade production during the Middle Paleolithic, known since the 1980s, are found on about 30 sites in the north of France, with a majority that has been discovered in a preventive context. Although the technical processes conducted in the preparation of the core and the blade production are largely similar to those during the Upper Paleolithic, some elements differentiate clearly blades crafted during the Middle Paleolithic from blades crafted during the Upper Paleolithic.
Unlike the Upper Paleolithic, for which they have a central role within the lithic sub-technical systems, they are integrated as a minority in other flake and point productions during the Middle Paleolithic. My reserach aims to conduct a reflection on the variability of the status of the blades within technical systems, i.e., among other lithic productions during the Weichselian glaciation, through the technological and techno-functional study of lithic collections from two levels of the Bettencourt-Saint-Ouen site (Somme; Locht, 2002), three levels of the Soindres sites (Yvelines; Locht, 2017), as well as Seclin ( Pas-de-Calais ; Révillion, 1993) . To complete the obtained results, a selection of remounts and laminar core from several sites in the north of France will also be the subject of technological and techno-functional studies, initially related to the Early Weischselian and then to the Saalian. My doctoral research thus propose to reconstruct 45,000 years of the evolution of laminar knapping, which is a period during which blade production methods, associated lithic production and blade function have changed.
Domaine géographique et chronologique
• France métropolitaine – Île-de-France – Picardie – Nord-pas-de-Calais
Thématiques de recherche
• Techniques et cultures des sociétés néandertaliennes dans le nord de la France
• Interactions technofonctionnelles au sein des systèmes techniques du Paléolithique moyen, à travers les productions de lames, de pointes et d’éclats issus des sites du Weichsélien ancien
• Étude du concept laminaire au Paléolithique moyen
Parcours universitaire
• Depuis janvier 2024 : en thèse de doctorat sous la direction de Sylvain Soriano et de Jean-Luc Locht, dans le cadre d’un contrat doctoral alloué par l’Inrap (2024-2026)
• 2022 : Master II Archéologie, Recherche en Préhistoire et Protohistoire, spécialité Préhistoire, Université de Paris I – Panthéon Sorbonne, mémoire de recherche : “Regard sur le débitage laminaire du Paléolithique moyen : étude de la chaîne opératoire laminaire du site du Noyer-Perrot à Moissy-Cramayel (77)”, sous la direction de R. Rocca
• 2021 : Master I Archéologie, Sciences pour l’Archéologie , spécialité Préhistoire, Université de Paris I – Panthéon Sorbonne, mémoire de recherche : “Nouvelles données sur le Paléolithique moyen du sud de l’Yonne : l’exemple de quatre séries lithiques provenant de Noyers-sur-Serein, Grimault et Massangis”, sous la direction de R. Rocca
• 2020 : Licence Histoire de l’Art et Archéologie, parcours Archéologie, spécialité Préhistoire, Université de Paris I – Panthéon Sorbonne
Emplois en archéologie :
• Depuis Janvier 2024 : Employée à l’Inrap pour la réalisation de ma thèse
• Juillet- Août 2022 et 2023 : Responsable de secteur sur le site de Cimitero di Atella, (Paléolithique inférieur ; Atella, Basilicate, Italie), sous la direction de R. Rocca et de D. Aureli
• De Juin à Octobre 2022 : vacations pour Arkéomédia en tant que médiatrice, lors des Journées Européennes de l’Archéologie, de l’Estival Archéo de Villejuif (91), lors de la fête de la sciences, et auprès de collégiens au collège Chantemerle de Corbeil-Essonne (91).
Autres expériences en archéologie :
• À partir de Janvier 2025 : représentante des doctorants au conseil du laboratoire ArScAn
• Novembre 2024 : Participation à un sondage à Saint-Just-en-Chaussé, réalisé dans le cadre du PCR Paléhaut, sous la direction de J. Perrotte
• Octobre 2024 : Co-organisation de la Journée thématique “Qui expérimente ? Savoir-faire et connaissances techniques en archéologie expérimentale”, 4e Journée Thématique de l’Apera, 3 octobre 2024, Nanterre, avec Paul Bacoup, Odysseas Boitte, Julia Bude, Shana Déhédin et Lina Guelouza, à l’occasion des 10 ans de l’Apera. https://qui-experimente.sciencesconf.org/resource/page/id/5 https://apera.hypotheses.org/programme
• Octobre 2024 : Co-organisation de la table ronde “Enjeux de médiation et de recherche autour des reconstitutions et restaurations architecturales”, 5 octobre 2024, Villejuif, avec Paul Bacoup, Julia Bude, Rosalie Jallot, Aurélie Chantant et Juliette Le Cunff, à l’occasion des 10 ans de l’Apera. https://apera.hypotheses.org/programme
• Juillet 2024 : Participation aux fouilles de Caours (Paléolithique moyen ; Caours,
Somme) sous la direction de J.L. Locht
• Octobre 2023 : Participation à un sondage à Saint-Just-en-Chaussé, réalisé dans le cadre du PCR Paléhaut, sous la direction de J. Perrotte
• 2022-2023 : Inventaire et révision technologique avec S. Kim de collections lithiques de surfaces conservées à l’Institut Michelet (Paris)
• Août 2022 : participation aux fouilles du site du Moustier (Paléolithique moyen ; Le Moustier, Dordogne) sous la direction de B. Gravina et M. Thomas
• Juin 2022 : Révision technologique d’une partie de la collection lithique du gisement paléolithique d’Armeau avec P. Bodu, R. Rocca, A. Lejeune, P. Vandebrouck, S. Kim, Y. Kavruck et W. Pendy.
• Juillet-Août 2021 : participation aux fouilles du site de Cimitero di Atella (Paléolithique inférieur ; Italie), sous la direction de R. Rocca et de D. Aureli
• Août 2019 : participation aux fouilles du site de la grotte Blenien (Magdalénien, Azilien ; Wolschwiller, Haut-Rhin) sous la direction de S. Griselin
• Juillet 2019 : participation aux fouilles du site de Renancourt (Gravettien ; Amiens, Somme) sous la direction de C. Paris
• Juin 2018 : participation aux fouilles du site des Bouloises (Aurignacien ; Parassy, Cher) sous la direction de R. Angevin
Article dans une revue
Roxane Rocca, Daniele Aureli, Lorenzo Fornaciari et Louise Montaigne. Mission 2022 sur le site paléolithique de Cimitero di Atella, notice archéologique, Bulletin archéologique des Écoles françaises à l’étranger, Italie. 2022. URL : http:// journals.openedition.org/baefe/7575 ; DOI : https://doi.org/10.4000/baefe.7575
Poster de conférence :
Louise Montaigne. Lames, pointes et éclats : interactions techniques au Weichsélien ancien. Journée Afeq 2024, Nov 2024, Thiais, France. https://hal.science/hal-04772089v1
Travaux universitaires :
Montaigne, L. (non publié). Nouvelles données sur le Paléolithique moyen du sud de l’Yonne : l’exemple de quatre séries lithiques provenant de Noyers-sur-Serein, Grimault et Massangis. Mémoire de master I, Université de Paris I – Panthéon Sorbonne, 2021. Français.
Montaigne, L. (non publié). Regard sur le débitage laminaire du Paléolithique moyen : étude de la chaîne opératoire laminaire du site du Noyer-Perrot à Moissy-Cramayel (77). Mémoire de master II, Université de Paris I – Panthéon Sorbonne, 2022. Français.