AOUDIA Louiza

Maître de recherche, Centre National de Recherche Préhistorique,
Anthropologique et Historique d’Alger (CNRPAH) et CNRS – UMR 7041 « ArScAn »

Adresse professionnelle
UMR 7041– ArScAn, Archéologie de l’Asie centrale
Maison René Ginouvès, Archéologie et Ethnologie
21 allée de l’Université
F-92023 NANTERRE Cedex

louiza.aoudia@mae.u-paris10.fr


Etude des populations de la fin du Paléolithique supérieur et de l’Epipaléolithique de l’Afrique du Nord-Ouest et de leurs pratiques funéraires.

Un parcours pluri-institutionel : j’ai été formée à l’Archéologie préhistorique de l’Afrique du Nord à l’Université d’Alger. Je me suis ensuite spécialisée en Anthropologie biologique et en Anthropologie funéraire au Muséum National d’Histoire Naturelle, au sein de l’équipe de préhistoire du Centre National de Recherche PréhistoriqueAnthropologique et Historique d’Alger puis à l’Université de Bordeaux 1 où j’ai soutenu mon doctorat en février 2013. Associée ensuite à l’équipe Ethnologie Préhistorique de l’UMR 7041, j’ai participé activement au thème de recherche « Ethnologie des pratiques funéraires ».

Mon programme de recherche est intitulé « Les populations de l’Afrique du Nord-Ouest, depuis la fin du Paléolithique supérieur jusqu’au Néolithique : pratiques funéraires, identité biologique et relations phylétiques ». Mon ambition est de mieux définir et comparer les deux populations principales qui se sont succédées dans cette région : les Mechta-Afalou auteurs de la culture Ibéromaurusienne et les Protoméditerranéens auteurs de la culture Capsienne.

Un premier volet de la problématique a été abordé durant mes recherches doctorales : le lien culturel entre ces deux groupes a été évalué à l’aune de l’archéo-anthropologie. Les résultats sont en faveur d’un lien fort révélé par la présence d’un rite complexe partagé.

A présent, mon programme de recherche se focalise sur les données biologiques de ces deux populations. Il s’agit de rechercher un lien philo-génétique entre ces deux groupes en comparant les caractères ostéométriques, morphologiques et isotopiques (sur le squelette et sur les dents) et en ayant recours à l’analyse de l’ADN ancien. J’ai également le souhait d’approfondir l’étude du rite complexe qui unit mes deux corpus :

  • Ce traitement inclut une étape de découpe du cadavre et de dépôt de ce dernier en « blocs anatomiques disloqués ». Mon objectif est de comprendre : (1) les raisons de son application, (2) les moyens mis en œuvre et (3), la technique d’exécution. Je m’attelle aussi à (4) rechercher le statut des personnes concernées par cette coutume si particulière et à (5) évaluer le degré d’apprentissage nécessaire à l’élaboration de ces opérations. (6) Il me faut également retracer la diffusion, dans le temps et dans l’espace, de ce traitement si particulier.

Mon programme de recherche comprend également un volet terrain ; je suis responsable des fouilles de sépultures et des études anthropologiques au sein des projets suivants :

     En Algérie :

  • Fouille du site de Gueldaman (Akbou, Algérie) : projet du Centre National de Recherches Préhistoriques Anthropologiques et Historiques (CNRPAH, Alger). Sous la direction de F. Kherbouche.
  • Opérations d’exploration dans la région de Tiaret (ouest d’Alger) : projet du Centre National de Recherches Préhistoriques Anthropologiques et Historiques (CNRPAH, Alger). Sous la direction de S. Merzoug.
  • Fouille de l’escargotière capsienne de Medjez I (est d’Alger) : projet du Centre National de Recherches Préhistoriques Anthropologiques et Historiques (CNRPAH, Alger). Sous la direction de S. Hachi et S. Merzoug.

    En Chine :

AOUDIA-CHOUAKRI L. (2009) – Le crâne modifié de Faïd Souar II : Chirurgie compensatrice ou rituel ? Culture capsienne, Algérie-Tunisie : Xème-Vème Millénaire avant J.-C in : sous la dir. Delattre V. et Sallem R. (CQFD) – Décrypter la différence : la place des personnes handicapées au sein des communautés du passé. Édt. CQFD. 200 p.
AOUDIA-CHOUAKRI L., BOCQUENTIN F. (2009) – Le crâne modifié et surmodelé de Faïd Souar II (Capsien, Algérie). Masque, trophée ou rite funéraire ?, Cahier des thèmes transversaux (ArScAn) Vol. IX – 2007/2008, Table ronde – Traitements ostentatoires des crânes humains : gestes funéraires ou introduction à l’univers du sacré : thème 6, p. 171-178.
AOUDIA-CHOUAKRI L. (2013a) – Pratiques funéraires complexes : réévaluation archeo-anthropologique des contextes ibéromaurusiens et capsiens. Paléolithique supérieur et épipaléolithique, Afrique du Nord-Ouest. Université de Bordeaux 1. 485 p. (Thèse de doctorat).
AOUDIA L. (2013b) – Du cadavre à l’objet, de l’objet au dépôt funéraire. Exemples de modification des os humains chez les derniers chasseurs cueilleurs d’Algérie. In : Dossier : Une archéologie des temps funéraire ? Hommage à Jean Leclerc, sous la direction de Grégory Pereira. Les Nouvelles de l’Archéologie, n° 132, juin 2013. P. 36-40.
AOUDIA L. (2013c) – La découpe du cadavre par les derniers chasseurs-cueilleurs d’Afrique du Nord. In : Valentin F., Rivoal I., Thevenet C., Sellier P. dir.- La chaîne opératoire funéraire : ethnologie et archéologie de la Mort. Travaux de la Maison René Ginouvès, Nanterre. (sous presse).
VIALET A., ANDRE L., AOUDIA L. (2013) – L’Homme fossile d’Asselar (actuel Mali). Étude critique, mise en perspective historique et nouvelles interprétations. L’anthropologie 117.p. 345–361.
AOUDIA L., BOCQUENTIN F, LUBELL D, JACKES M (2014) – Dislocated anatomical blocks : a complex funerary treatment from Capsian context. Anthropologie Brno (sous presse).