CLÉMENT Sophie

Mes recherches universitaires portent sur la période Acheuléenne en Afrique de l’Est et en France. Au regard de récentes recherches, la définition de l’Acheuléen apparait aujourd’hui peu appropriée à la réalité des sites et des vestiges découverts. La très grande variabilité typo-technologique des assemblages et la durée incroyablement longue de cet épisode nous forcent à redéfinir les contours des premières expressions culturelles de la Préhistoire. A travers le prisme des techniques de percussion, le travail de thèse que j’ai entrepris s’efforce d’interroger les proxys utilisés pour identifier les changements techniques durant l’Acheuléen. Le fil conducteur de ce travail est la matière première grenue et tenace, essentiellement non siliceuse (roches volcaniques, quartzite) pour laquelle une grille de lecture renouvelée est nécessaire. Une nouvelle lecture technologique des assemblages est donc proposée, basée sur des expérimentations contextualisées par rapport aux sites étudiés (en Afrique de l’Est et dans le sud-ouest de la France). Ces analyses mettent en lumière des critères de changements différents de ceux utilisés jusqu’à présent et d’aborder l’Acheuléen et ses évolutions d’un autre point de vue.
Mes recherches en archéologie préventive se concentrent sur l’Île-de-France, en particulier sur l’identification et la caractérisation des sites du Paléolithique ancien et moyen. L’accent mis sur la détection des sites paléolithiques depuis quelques années permet de renouveler les données pour cette région et d’inscrire ainsi la Préhistoire du bassin parisien dans les problématiques du territoire plus grand du Nord de la France.