THÉBAULT Gérard
Chercheur associé
Adresse professionnelle
ArScAn – UMR 7041
MSH Mondes – René Ginouvès
21 allée de l’Université
F-92023 NANTERRE Cedex
Tél. :
- Etudes des techniques et des instruments des arpenteurs-géomètres romains en confrontant les leçons tirées des traductions du Corpus agrimensorum Romanorum à la pratique des géomètres-topographes modernes, plus particulièrement à celle des géomètres-experts fonciers héritiers des agrimensores. Les résultats obtenus fournissent des repères aux autres thèmes de recherches.
- Recherche relative aux techniques de l’arpentage et du génie routier romains grâce à l’étude de la géométrie des tracés des réseaux conservés.
- Recherche relative au travail des mensores et des metatores romains en procédant à l’analyse géométrique de l’organisation interne des vestiges des camps et des forts romains et de leurs enceintes. Les textes connus et traduits traitent des camps jusqu’à la réorganisation des l’armée romaine observée au tournant des IIIe et IVe siècles. L’archéologie prend le relai pour en comprendre les conséquences lors de la conception du plan des places fortes « tardives ».
- Etude de l’évolution du plan des villes programmées de l’antiquité à travers celle des savoir-faire des arpenteurs, depuis le tracé raisonné mais hésitant des villes archaïques et en allant parfois au-delà du tracé orthogonal régulier des plans dits hippodamiens. Le plan des villes hellénistiques fortifiées d’Apamée sur l’Euphrate (Zeugma) et d’Europos sur l’Euphrate (Doura-Europos) dressés par l’auteur fournissent les repères rigoureux qui faisaient défaut jusqu’alors.
Zones géographiques
- Les plans des villes fortes romaines proviennent des vestiges présents dans l’ensemble des territoires de l’empire romain, avec des séries homogènes géographiquement comme celles liées au mur d’Hadrien en grande Bretagne, à la strata diocletiana en Syrie (en partant des plans dressés par l’auteur) ou celle des fortins routiers du désert oriental égyptien (à partir des travaux de M. Reddé).
- L’étude des plans des villes hellénistiques s’appuie sur les deux villes citées précédemment et sur de nombreuses publications. Les travaux d’H. Trésiny prennent une place déterminante dans cette étude car ceux entrepris sur les vestiges de la ville de Mégara Hyblaea livrent une image riche d’informations nouvelles et précises, dont un plan raisonné non orthogonal qui révèle des indices relatifs à sa conception, éléments que l’angle droit va masquer sur les plans dits hippodamiens qui suivront. Le travail des ingénieurs urbains et des arpenteurs devient alors lisible alors qu’aucun texte ancien ne les décrit. Les résultats obtenus par la mission franco-syrienne codirigée par Pierre Leriche m’ont permis de présenter une thèse de doctorat consacrée à la création et à l’évolution au plan de la ville fortifiée d’Europos-Doura en Syrie.
Formation – Diplômes
- 1971 : Diplôme d’ingénieur de l’Institut de topométrie du CNAM (Paris)
- 1973 : Diplôme de géomètre-expert DPLG
- 1975 : Concours des Ingénieurs des Villes de France
- 2019 : Doctorat : La création du plan de la ville hellénistique d’Europos-Doura (Syrie) Analyse du processus de création d’un plan urbain en Syrie hellénistique et romaine, Université Paris sciences et lettres, diplôme de doctorat en études grecques préparé au sein de l’École Pratique des Hautes Etudes
Expériences professionnelles
Géomètre-expert foncier
- Cabinets de géomètres-experts fonciers : remembrement, lotissements, triangulations, travaux VRD (1967/1973 et 1976/1978)
- Professeur de topographie et responsable de la formation des opérateurs géomètres-topographes à l’Institut de Topométrie et de Topographie d’Arzew (Algérie – 1974-1978)
Cette première partie de ma carrière (10 ans plus les missions archéologiques) m’a permis d’apprendre de comprendre, de pratiquer et d’enseigner des disciplines ayant recours à des instruments de mesure directe des distances comparables à celles des arpenteurs romains décrites dans le corpus des agrimensores. Aujourd’hui, l’introduction de l’électronique et de l’informatique a considérablement modifié les approches, les éloignant de l’art des arpenteurs antiques.
Ingénieur du génie urbain
- Ingénieur subdivisionnaires bâtiment et travaux publics (1978/1982)
- Directeur général des services techniques et de l’urbanisme (Garges-lès-Gonesse, 40 000 hab., ville en plein développement et quartiers en réhabilitation, 1982-1999)
- Chef du service de construction et d’entretien des bâtiments départementaux (Département de la Seine-St-Denis, 1999/2005)
- Chef du service de construction des collèges (Département de la Seine-St-Denis, 2005/2012)
Cette seconde partie de trente années de carrière m’a placé au cœur des démarches et des opérations de conception et de création d’une ville moderne, au centre de tous les corps de métier qui interviennent et des textes qui régissent leur participation, maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvre. Si les rôles étaient distribués d’une autre manière dans l’antiquité, beaucoup de préoccupations étaient comparables : le Nord n’a pas changé, l’eau coule toujours de haut en bas, la recherche du bon sol apporte la stabilité aux fondations des bâtiments, etc. Il reste la dimension humaine qui devient plus évidente en faisant la part des choses entre les réponses apportées aux contraintes qui s’imposent aux maîtres d’œuvre et celles qui relèvent des objectifs du maître d’ouvrage. La rédaction du programme qui précède aujourd’hui celle du projet rassemble tous les aspects que rassemble ou cache le terme de création.
Missions archéologiques
Travaux ayant débouché sur une recherche personnelle
Depuis 1981 : Khirbet es-Samra (Jordanie) ; 1990 et 1991 : Strata dioclétiana Palmyrène (Syrie) ; 1996/1999 : Apamée sur l’Euphrate (Zeugma) (Belqis/Turquie) ; 2000/2015 : Villemagne l’Argentière (34-France) ; 2000-/-2010 : Europos-Doura (Syrie) ; 2012 : L’église Mar-Yaʿqub de Nisibe (Turquie)
Travaux topographiques et archéologiques
1969 : Javols (France) ; 1982 : Epiais-Rhus (France) ; 1986 : El Fedein Mafraq (Jordanie) ; 1987 : Citadelle d’Amman (Jordanie) ; 1990 : Mari (Syrie) ; 1995 et 1999 : Blakhyié (Gaza) ; 2003 et 2013 : Termez (Ouzbékistan)
Articles dans une revue
- Gérard Thébault. Apamée, une ville hellénistique fortifiée sur l’Euphrate : urbanisme et « trigonographie ». Syria. Archéologie, art et histoire, 2022, 99, pp.101-146. ⟨https://doi.org/10.4000/syria.13985⟩. ⟨hal-04743306⟩
- Gérard Thébault. Les forts romains de Palmyrène : étude de sept plans inédits. SYRIA, Archéologie, Art et Histoire, Tome 98, 2021, 98, pp.381-418. ⟨10.4000/syria.13565⟩. ⟨halshs-03961143⟩
- Gérard Thébault. L'abbaye de Villemagne en 1656. Le plan ancien confronté aux relevés actuels. Les vestiges. Bulletin de la Société archéologique et historique des hauts cantons de l'Hérault, 2009, 32, pp.111-126. ⟨hal-04743370⟩
Ouvrages (y compris édition critique et traduction)
- Gérard Thébault. Sur les pas des arpenteurs romains: La Via Nova dans la 'provincia arabia' entre Bostra et Philadelphia. Khirbet es-Samra Vol. 2. Cahiers de la Revue Biblique Series archeologica 5 (103). Peeters Publishers, 2022, ⟨10.2307/j.ctv2tjdg5c⟩. ⟨halshs-03961133⟩
Thèses
- Gérard Thébault. La création du plan de la ville hellénistique d’Europos-Dura (Syrie) : analyse du processus de création d’un plan urbain en Syrie hellénistique et romaine. Histoire. Université Paris sciences et lettres, 2019. Français. ⟨NNT : 2019PSLEP067⟩. ⟨tel-03904611⟩