FERNANDES Pauline

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Doctorante de l’Université de Paris Nanterre

Adresse professionnelle

UMR 7041 – ArScAn – AnTET

Maison de Sciences de l’Homme Mondes

21 allée de l’Université

92023 NANTERRE Cedex

mail : fp.paulinefernandes@gmail.com

Autres profils : Academia, Researchgate, Linkedin


Thèmes de recherche :

Dans le cadre de ma thèse, mes recherches doctorales portent sur la mise en place d’une méthodologie spécifique à la réalisation d’une anthropologie sur le geste mortuaire en Préhistoire ainsi qu’à la réflexion épistémologique sur la manière d’analyser l’os humain transformé.
L’os humain possède un statut particulier puisqu’il constitue une source d’informations majeure sur les pratiques mortuaires et funéraires d’un groupe donné, mais offre également des indications sur le contexte chrono-culturel, la population étudiée, son environnement, ses pratiques sociales et culturelles. En outre, l’os renseigne sur l’Homme en tant qu’individu biologique et en tant que vestige archéologique. Les os humains porteurs de traces anciennes
atypiques, telles que des manipulations post-mortem, possèdent un caractère d’exception ; c’est le cas de la collection d’ossements humains récemment retrouvés du Mas d’Azil, issue de fouilles anciennes et constituant le centre de notre réflexion. À travers l’étude de ces ossements humains anciens, l’objectif de ce doctorat est de proposer une anthropologie du geste fondée sur les enseignements de la technologie osseuse et de l’anthropologie physique,dans la continuité de l’approche nécro-archéologique, grâce à une étude menée en double front. Proposer une méthodologie propre au travail sur l’os humain anthropisé post-mortem permet de pouvoir comprendre les évènements survenus sur le défunt par le biais d’une approche transdisciplinaire. Cette approche permettra d’une part, d’étudier le vestige non pas seulement comme un reste biologique, mais comme un os humain anthropisé, et d’autre part, de mettre en avant une réflexion sur la manière d’analyser l’objet. L’objectif est ainsi d’affirmer l’importance du traitement du cadavre en tant que processus technique ayant transformé le reste biologique en artéfact. Ce travail de recherche cherche ainsi à démontrer qu’un renouvellement anthropologique de la discipline offrira la possibilité de mettre en avant des pratiques mortuaires inédites pour la Préhistoire en France.

Mots-clefs :

Pratique mortuaire, anthropologie du geste, biographie de l’artéfact, découpe, os humain,
épistémologie

Parcours :

Depuis 2022 : En thèse de doctorat sous la direction d’Éric BOËDA : « Pour une anthropologie sur le geste mortuaire en Préhistoire à partir de l’étude de l’os humain anthropisé ».
2022 : Master Anthropologie mention Préhistoire à l’Université Paris Nanterre : « trace d’origine anthropique sur os humain : épistémologie et Préhistoire. Le cas d’un ossement humain artéfactualisé du Mas d’Azil (Ariège) » sous la direction de Mme. Éva DAVID.
2020 : Licence Sciences de l’Homme, Anthropologie, Ethnologie à l’Université Paris Nanterre, France.

David, E., Fernandes, P., Fjellström, G. (2023). « Prémices à une anthropologie philosophique sur le geste mortuaire en préhistoire – cas d’un ancien lot, ici daté, d’os humains artéfactualisés du mas d’Azil (France) in De la Préhistoire à l’anthropologie philosophique. Recueil de textes offert à Eric Boëda. Paris : Éditions Harmattan, 698p.

Fernandes, P. (2022). « Rapport sur les os humains récemment retrouvés du Mas d’Azil. Traces d’origine anthropique sur os humain : renouvellement méthodologique autour de la question de l’artifactisation » in Jarry, M., Pallier, C, Bruxelles, L et Bon, F. (2022). Des archives paléoenvironnementales et archéologiques paléolithiques aux archives de fouilles (grotte du Mas d’Azil, Ariège). Rapport d’activité pour l’année 2022. Toulouse : INRAP, 260p.