TAUPIN Baptiste
Doctorant
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et University of Bologna – UNA EUROPA Programme
UMR 7041 ArScAn, Protohistoire égéenne
Adresse professionnelle
Maison René Ginouvès – Boîte 16
21, allée de l’université
92023 NANTERRE CEDEX
baptiste.taupin@univ-paris1.fr
Autres pages personnelles : UNA EUROPA
Recherche de thèse
Archéologie et politique identitaire au Rwanda de 2000 à nos jours. Co-supervision de Mme Haris Procopiou (Université Paris 1, Panthéon-Sorbonne) et de M. Luca Jourdan (Università di Bologna). Co-direction : Mme Emmanuelle Honoré (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
Mes recherches interrogent la place de l’archéologie et du patrimoine dans la construction nationale au Rwanda post-1994. Elles partent de l’hypothèse que l’État pourrait mobiliser le passé, en particulier la période dynastique précoloniale, pour forger une unité historique et marginaliser les récits potentiellement divisants, comme ceux liés au génocide.
Pour explorer cela, mon étude se propose d’analyser les mécanismes de contrôle de la recherche (autorisations de fouilles, diffusion des connaissances) et les représentations publiques du passé (musées, éducation). Une attention particulière sera portée à la réception des recherches archéologiques par les communautés et aux dilemmes éthiques soulevés par les découvertes liées aux traumatismes.
Ce cas sera ensuite replacé dans une réflexion plus large sur l’utilisation de l’archéologie hors d’Europe dans des contextes post-coloniaux et post-conflit. Cette approche cherche à éviter l’écueil d’un regard normatif européen, qui projetterait des attentes académiques ou dépolitisées sur la discipline. Elle s’inspire plutôt des débats sur le relativisme culturel et l’agentivité des États du Sud, considérant que les usages politiques du patrimoine peuvent constituer une forme de réappropriation souveraine et une réponse pragmatique à des impératifs locaux de réconciliation et de développement. La thèse examine ainsi la tension entre, d’une part, les principes scientifiques promus en Europe et, d’autre part, les droits et les besoins spécifiques des sociétés à reconstruire leur propre récit national.
Domaines géographiques et thématiques en mots-clés
- Rwanda
- Éthique de la recherche
- Archéologie post-génocide
- Politique de l’archéologie
- Mémoire
- Identité
- Communauté
- Nationalisme
- Archéologie contemporaine
- Anthropologie
Formation
- Depuis novembre 2024 : Doctorat en Archéologie – Protohistoire égéenne à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et à University of Bologna, sous la direction de H. Procopiou, L. Jourdan et E. Honoré : Archéologie et politique identitaire au Rwanda de 2000 à nos jours.
- 2024 : Master 2 Archéologie et Sciences de l’archéologie (Archéologie de l’Afrique, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
- 2023 : Master 1 Archéologie et Sciences de l’archéologie (Protohistoire européenne, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
- 2022 : Licence en Histoire de l’Art et Archéologie, parcours archéologie (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
- 2017 : MA African Studies (SOAS, London)
- 2016 : BA War Studies (King’s College London)
Title of the PhD
Archaeology and Identity Politics in Rwanda, 2000 to Present, under the supervision of Prof. H. Procopiou (University Paris 1 Panthéon-Sorbonne), Prof. L. Jourdan (University of Bologna) and Dr. E. Honoré (University Paris 1 Panthéon-Sorbonne).
PhD project
My research examines the role of archaeology and heritage in post-1994 Rwanda’s nation-building process. It starts from the hypothesis that the state may draw on the past—particularly the precolonial dynastic period—to promote historical unity while downplaying narratives that could be seen as divisive, including those related to the genocide.
The study analyzes how archaeological research is regulated (excavation permits, dissemination of results) and how the past is publicly represented (museums, education). It also pays attention to how communities engage with archaeological findings and to the ethical challenges raised by discoveries connected to collective trauma.
More broadly, the project reflects on the uses of archaeology in post-colonial and post-conflict contexts outside Europe. Rather than adopting a normative European lens, it draws on debates about cultural relativism and the agency of Global South states, viewing political uses of heritage as potential forms of sovereign reappropriation and pragmatic responses to local needs for reconciliation and development.
This research builds on my training in African studies and archaeology: an MA in African Studies (SOAS, 2017), a BA in War Studies (King’s College London, 2016), a BA in Art History and Archaeology (Paris 1, 2022), and a Master’s degrees in Archaeology at Paris 1, focusing on African Archaeology (2024).

