Pétra : cité perdue, on te retrouve.
La mission archéologique française à Pétra a développé ses programmes autour du temple de Qasr al-Bint et de ses alentours immédiats. Que connaît-on de la variété et de la distribution spatiale des lieux de culte de la cité ? En quoi reflètent-elles la structuration de la société nabatéenne ?
Pour écouter l’émission sur France Culture : Pétra : cité perdue, on te retrouve
Avec :
Laurent Tholbecq Archéologue, professeur à l’Université libre de Bruxelles, titulaire de la Chaire d’Archéologie des provinces romaines, directeur de la Mission archéologique française de Pétra
François Renel Archéologue à l’INRAP, spécialiste du domaine nabatéen, responsable de la mission archéologique du Qasr al-Bint à Pétra
C’est l’une des 7 nouvelles merveilles du monde : La Cité de Pétra en Jordanie. Érigée à partir du 6ᵉ siècle avant notre ère. Qui étaient les Nabatéens, ses habitants, parmi les peuples les moins documentés de l’histoire ?
En octobre, une équipe américaine a fait la découverte de 12 squelettes sous le site de la Khazneh, le bijou architectural de Pétra que l’on retrouve dans Indiana Jones. Pendant onze siècles, la cité a été oubliée dans la mémoire occidentale avant d’être redécouverte en 1812. Elle fait depuis l’objet de recherches scientifiques, mais on ne la connaît finalement que très peu : 95% des vestiges sont toujours enfouis sous les roches. Avec le tourisme de masse et les pluies diluviennes liées au réchauffement climatique, c’est aussi un patrimoine en danger. Les travaux de fouille s’inscrivent aussi dans une perspective de sauvegarde.
Comment les archéologues modélisent-ils les bâtiments effondrés ? (reportage, 8′)
Thibaud Fournet est architecte au laboratoire Arscan, à Nanterre. Son travail consiste à documenter, dessiner, reconstituer et modéliser les monuments antiques effondrés. Récemment, il s’est intéressé, avec le reste de son équipe, aux ruines d’un bâtiment qui jouxtait le fameux temple Qasr al-Bint. Ce monument, dont les archéologues ont d’abord pensé qu’il était de taille modeste, s’est avéré être d’une taille équivalente à celle du temple. Une véritable marque de la puissance de l’empire romain dans la cité nabatéenne