Réseau AREA : Archives of European Archaeology
L’archéologie s’est définie au début du XIXe siècle comme une science du terrain, une discipline scientifique qui s’était émancipée du poids de la philologie et des contraintes de l’histoire descriptive.
En établissant un pont entre l’histoire de la nature et l’histoire de l’homme, la préhistoire offrait un cadre universel à l’observation du passé. Elle permettait de vaincre le “brouillard et le déluge” qui obscurcissait les origines de l’humanité.
Cette genèse disciplinaire a eu des conséquences considérables sur le développement et les pratiques de l’archéologie qui a, d’une certaine façon, renié ses origines antiquaires et négligé sa propre histoire en même temps qu’elle laissait disparaître bien des sources primaires liées à l’exploration des sites les plus importants.
Le projet AREA vise à s’intéresser à ce phénomène intellectuel et documentaire en favorisant les entreprises de recension, d’exploitation et de publication des archives de l’archéologie. En associant archivistes, historiens des sciences et archéologues le projet vise à définir des méthodes de description précises des fonds accessibles et à mettre en place partout où cela est possible des structures et des techniques d’indexation qui permettent de lier les unes aux autres des informations souvent dispersées mais dont la réunion fait sens.
Il ne s’agit pas de bâtir une banque de données unique mais de signaler sous un même format et d’identifier les sources qui éclairent l’activité des institutions, le travail des chercheurs et la découverte des sites.
La Maison de l’archéologie et de l’ethnologie de Nanterre est le chef de file du réseau européen AREA. Celui-ci réunit une douzaine d’institutions internationales. Il bénéficie du soutien de l’Union européenne, de la Région Île de France, ainsi que des ministères de la culture et des Affaires étrangères.
Plusieurs doctorants et boursiers étrangers participent au programme. Il a contribué à de nombreuses expositions, à des colloques et des publications.
Notre équipe veille à l’accomplissement de plusieurs lignes de recherche et de documentation, telles que les études sur les antiquaires. Un examen très complet des travaux du Comte de Caylus est par ailleurs en cours, en coopération avec l’INHA.