Art des steppes, pétroglyphes d’Asie centrale et autres recherches
Collectes de terrain et base de données sont reliées à la publication du Répertoire des pétroglyphes d’Asie centrale (le 7e tome, sur la Mongolie, est paru en 2007). De 2007 à 2010, les terrains ont eu lieu en Ouzbékistan et au Ladakh. Faute de moyens, la base de données en ligne Centralasian rockart (site Web et SIG) a été temporairement suspendue. H.-P. Francfort s’est investi comme expert international dans des meetings pour le projet d’inscription de sites d’art rupestre d’Asie centrale sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.
L’étude des pétroglyphes, complémentaire de celles des habitats et des tombes, donne des vues inédites sur l’origine et la diffusion des styles. Le choix des sites, répertoires et modes de représentation sont caractérisables sur un très ample territoire, de l’Asie centrale à la mer Noire. L’art rupestre ouvre aussi sur les rapports entre l’histoire et l’anthropologie de l’art, et sur une théorie des arts « primitifs » eurasiens dans une perspective « formaliste et cognitive ». Celle-ci traite de l’art des steppes en général comme système symbolique et de sa relation avec ceux des empires agraires dans la longue durée : Oxus, Berel’, Tillya Tépa et la période Saka-Yuezhi de Bactriane.
Sont donc envisagées des recherches prenant en compte la très longue durée historique et préhistorique, sur le thème fécond de la chasse par exemple, et usant d’une approche méthodologique originale, en réseaux et en graphes. Ces travaux, réalisés en étroite collaboration avec les membres de l’équipe, ont fait l’objet de séminaires et de thèses ; ils ont été intégrés et testés dans le cadre du projet commun TransImages de l’UMR (labex).