Adam : la carte archéologique
Carte archéologique : prospections et nouvelles approches méthodologiques
Pour parvenir à constituer un ensemble de cartes révélant, période par période, les modalités de l’occupation du territoire. La mise en place d’une base de données liée à un Système d’Information Géographique a été effectuée et des prospections ont débuté, suivant une méthodologie à plusieurs échelles.
Plus de 2000 structures et concentrations de matériel ont été découvertes, incluant 800 tombes-tours et cairns du début de l’âge du Bronze. Ces structures funéraires, localisées sur les points hauts du paysage, marquent le territoire. Souvent concentrées en nécropoles, elles se situent à proximité de lieux favorable à une installation sédentaire, et des sites multi-périodes sont attestés. La plus grande difficulté, récurrente en Oman, est la localisation des zones d’habitat, peu ou pas visibles dans le paysage.
Depuis janvier 2015, nous avons fait appel aux technologies de pointe pour tenter de repérer ces sites d’habitat, et élaborer de nouvelles méthodes de prospections. Plusieurs opérations ont permis d’obtenir une couverture très précise de plusieurs zones archéologiques. La plus importante est celle du Jabal Qarah, où 20 km² ont été couverts avec une haute résolution. Les images sont en cours d’analyse. Les modèles numériques de terrain obtenus par la technique utilisée (ailes volantes aux trajectoires programmées proposant une orthophotographie géoréférencée et une précision altimétrique inférieure au centimètre si nécessaire), après étude, peuvent permettre de repérer toute anomalie et donc tout aménagement anthropique dans le paysage, y compris les plus légers, non visibles depuis le sol, et qui aurait donc pu échapper à la vigilance des prospecteurs pédestres. Au Jabal Qarah, l’étude est encore en cours, mais des tests similaires ont été effectués autour de la nécropole d’Adam Sud, et de tous les autres sites étudiés, avec des vérifications sur le terrain en temps réel. Les modèles et photos obtenues sont actuellement étudiées afin d’identifier les anomalies et de les comparer avec les localisations prédictives issues de l’analyse spatiale des nécropoles et des zones de concentration des eaux.