BOUBOUNELLE Olga

• Histoire des colonies romaines d’Orient ; archéologie du territoire et prospections
• Culte impérial et vie religieuse des provinces hellénophones au Haut-Empire ; architecture et topographie du sacré 
• Conquête et provincialisation de la Macédoine et de l’Illyrie ; mutations politiques et institutionnelles grec à la basse-époque hellénistique et à l’époque impériale
• Histoire des représentations et iconographie statuaire et monétaire du pouvoir impérial
• Statut juridique et stratégies d’ascension sociale des élites provinciales ; pratiques évergétiques et épigraphie honorifique
• Bases de données, systèmes d’information géographique et prosopographie numérique

Thèse de doctorat (2018-2023) : sous la direction de Christel Müller (Université Paris Nanterre)  et de Cédric Brélaz (Université de Fribourg) : « La célébration du pouvoir impérial dans la province romaine de Macédoine (Ier siècle avant – IVe siècle après J.-C.) »

Grâce à l’analyse de sources épigraphiques, numismatiques, iconographiques et archéologiques, cette thèse vise à comprendre comment s’articulait dans la province de Macédoine l’ensemble des hommages, à la fois honorifiques et cultuels, adressés aux empereurs. En dépassant la notion quelque peu galvaudée de « culte impérial », il s’est agi d’interroger à nouveaux frais la question des rapports entre pouvoir impérial et populations provinciales. Après avoir examiné les diverses manières dont se manifestait la célébration impériale au niveau régional, notamment dans le cadre des koina, et au niveau local, au sein des colonies romaines et des cités grecques, la synthèse met en lumière, grâce à une étude prosopographique, le rôle joué par les élites locales dans sa promotion. Les honneurs impériaux permettaient à la population provinciale, par des rituels quotidiens et des festivités exceptionnelles, de traduire en termes connus la supériorité du pouvoir impérial et de manifester leur adhésion à l’Empire. Loin de ne s’exprimer que par des rites, cette célébration se matérialisait dans la topographie des centres urbains, à travers l’aménagement de lieux de culte et de monuments honorifiques, mais aussi à travers l’importante diffusion de l’image impériale dans la province.

Projet de recherche ÉfA : « D’Épidamne à Dyrrachium. Enquête topographique, archéologique et historique sur le territoire d’une colonie d’Illyrie méridionale »

Élaboré dans le cadre d’une collaboration franco-albanaise avec Brikena Shkodra (Institut Archéologique de Tirana), ce projet consiste en une étude topographique, archéologique et historique du territoire de la colonie d’Épidamne-Dyrrachium, qui correspond à l’actuelle ville de Durrës, sur la côte adriatique. Point de départ de la via Egnatia, Dyrrachium constituait un port prospère et l’une des principales colonies romaines des Balkans. Or, alors que son centre urbain a fait l’objet de nombreuses recherches, son territoire rural demeure encore largement méconnu. Grâce à la création d’une carte archéologique numérique rassemblant dans un même SIG l’ensemble des données archéologiques connues et à la réalisation de nouvelles prospections, il s’agit donc de renouveler en profondeur nos connaissances, mais aussi de mettre en évidence l’impact de la conquête romaine et de la déduction coloniale sur l’organisation du territoire et les dynamiques d’occupation humaine.