La musique à Suse et en Élam aux âges du Bronze et du Fer
Margaux Bousquet, thèse de doctorat en cours.
Du fait de sa nature immatérielle, la musique ancienne peut sembler inaccessible. Pourtant, grâce à l’approche archéomusicologique, il est possible d’appréhender les différentes facettes du phénomène musical : la musique comme fait social, l’évolution des instruments de musique et celle des systèmes musicaux.
Au sein du Proche et Moyen-Orient anciens, l’Iran, et plus particulièrement le site de Suse, a révélé une iconographie musicale riche et singulière. L’approche archéomusicologique, pluridisciplinaire par essence, permet d’analyser et de confronter des sources variées (représentations, instruments de musique, textes cunéiformes), à travers des disciplines variées, comme l’archéologie, l’iconographie, l’histoire, l’épigraphie, la musicologie, l’ethnomusicologie, l’organologie, ou encore la lutherie.
Fondée sur une réévaluation des sources iconographiques et épigraphiques, sur l’étude des représentations musicales menées au musée du Louvre et au musée national d’Iran, cette recherche apporte un éclairage totalement nouveau sur le matériel archéologique lié à la musique. En complément, les reconstructions expérimentales d’instruments connus par l’iconographie permettent à la fois de soulever des questions relatives à la facture instrumentale et à l’évolution des techniques, et d’appréhender une dimension sonore, qui demeure sans cela inaccessible à l’archéologue.
Collaborations
- Musée du Louvre (F. Bridey, conservateur des antiquités Iraniennes)
- Musée national d’Iran (J. Nokandeh, directeur)
- British Museum (R. Dumbrill)
- Groupe de recherche ICONEA (International Conference of Near-Eastern Archaeomusicology, R. Dumbrill et I. Finkel, co-fondateurs)