NEAUD Pascal

Titulaire d’une Licence en archéologie en 2002 (Université de Rennes 2), puis d’une Maîtrise d’histoire antique en 2003 (Université d’Aix-Marseille 1), j’ai concrètement engagé ma formation en archéologie de 1998 à 2003 par du bénévolat sur des opérations préventives ou des fouilles programmées. J’ai ensuite débuté ma carrière d’archéologue dans le cadre de contrats à durée déterminée à l’Inrap de 2005 à 2007. Ces trois années m’ont permis de me confronter à différents contextes, tant chronologiques, thématiques que géomorphologiques, en Champagne-Ardenne, Normandie, Île-de-France et Picardie.

À l’issue de ces contrats, j’ai été engagé à durée indéterminée à l’Inrap, au centre archéologique de Villeneuve-d’Ascq dans le Nord. De 2008 à 2016, cette affectation a été l’occasion pour moi de prendre la responsabilité de nombreuses opérations de diagnostic et de fouilles. Les occupations antiques mises au jour lors de ces fouilles (sanctuaire et rue à Sains-du-Nord [2010/2011 et 2013] ; grande villa à Hordain [2015]) ont été l’occasion pour moi de développer mes recherches sur de nouvelles thématiques, telles que la religion, les agglomérations et les établissements agricoles. Durant ces huit années, j’ai par ailleurs participé au programme de recherche portant sur l’agglomération antique de Famars en travaillant sur son réseau hydraulique (2011-2015).

Mon affectation en 2016 au centre archéologique de Reims a été l’opportunité de diriger des fouilles d’envergure en termes de surface et de stratigraphie. J’ai ainsi conduit une fouille sur une surface de 4 ha à Buchères (Aube) entre 2016 et 2017 ; elle a permis de révéler une occupation du secteur depuis la préhistoire jusqu’au Moyen Âge, mais les résultats les plus significatifs concernent un hameau mérovingien succédant à un noyau funéraire antique. En 2018/2019 on m’a confié la responsabilité d’une fouille à Reims ; localisée à environ 400 m au sud‑est du cœur de la ville antique, les 2500 m² explorés ont mis en évidence près de 5 m de stratigraphie. Pour l’Antiquité, les principales découvertes concernent deux rues (formant un carrefour) et deux bâtiments monumentaux tardifs. L’habitat, situé en bordure d’emprise ou sous les paliers de sécurité, n’a fait l’objet que d’observations succinctes. Mon intérêt pour l’histoire de cette ville antique se traduit, depuis 2020, par la direction d’un projet de recherche sur la trame viaire de l’ancienne capitale de la Gaule Belgique. 

Parallèlement à mon exercice professionnel, j’ai toujours eu à cœur de poursuivre les fouilles programmées, généralement dans le cadre du bénévolat. Ainsi, entre 2007 et 2024, j’ai participé à plus d’une vingtaine de campagnes en Italie (Cumes [NA, Campania], Grotte Scalina [VT, Lazio] et Pompéi [NA, Campania]) et en France (Piantarella [Bonifacio, Corse-du-Sud] et Aléria [Haute-Corse]), en intégrant le cas échéant des programmes de recherche (Pompéi, Bonifacio et Aléria).