Sanctuaires d’Alesia
Responsable : O. De Cazanove
Sanctuaires d’Alesia (coord. : O. de Bigault de Cazanove)
Après un premier triennal 2009-2011 précédé d’une année test (2008), puis une année de transition (2012), on propose, dans un nouveau triennal 2013-2015, de concentrer les opérations de terrain sur le sanctuaire d’Apollon Moritasgus à la périphérie Est d’Alésia, tout en continuant à inscrire cette fouille dans le cadre plus vaste du programme « sanctuaires d’Alésia » qui se poursuivra, quant à lui, par des études de matériel et d’archives, et par la prospection.
La poursuite de l’exploration du sanctuaire d’Apollon Moritasgus n’entend pas privilégier une phase, une problématique ou un secteur particuliers au détriment des autres. Elle veut au contraire parvenir à une connaissance globale du lieu de culte, dans la longue durée, depuis l’enclos laténien jusqu’aux traces ténues de fréquentation tardo-antique, pour mettre en évidence aussi bien les ruptures que les permanences en plus de quatre siècles d’existence.
Elle concernera tout l’espace du sanctuaire dont les limites aux différentes époques sont désormais plus claires, du « fossé gaulois » à l’ensemble temple octogonal-thermes (milieu du Ier s. de n. è.), au grand portique flavien puis antonin dont l’existence était inconnue avant nos fouilles. Elle s’attachera enfin particulièrement aux parcours de l’eau et à la distribution des offrandes.
La poursuite du programme « Sanctuaires d’Alésia »
La fouille du sanctuaire d’Apollon à la Croix Saint-Charles continuera à s’inscrire dans un cadre plus vaste, celui du programme « sanctuaires d’Alésia ». En premier lieu, il convient dans la mesure du possible de compléter le programme de prospections géophysiques entamé en 2008 et qui a jusqu’ici concerné une trentaine d’ha.
Si la fouille du sanctuaire d’En Surelot doit être considérée comme terminée, les terrains n’étant plus disponibles, la post-fouille d’En Surelot et la publication de ce sanctuaire inédit requerront une année ou deux. L’étude du mobilier provenant des fouilles anciennes de la Croix Saint-Charles au Musée de l’Archéologie Nationale à Saint-Germain-en-Laye sera poursuivie.
L’exploitation des archives du Roure (Avignon) se poursuivra également. Aujourd’hui, alors que les carnets de fouille, les manuscrits et les photos ont été numérisés et sont en cours d’étude, c’est le chantier de la correspondance qui s’annonce à la fois le plus difficile et le plus prometteur.
En combinant ainsi les données anciennes et récentes, on essaiera donc, au cours de ce programme, d’examiner l’ensemble des problèmes que pose la vie religieuse à Alésia : cultes attestés, sacerdoces, dédicaces publiques et privées, pratiques votives, dévotions domestiques ou associatives, etc., et surtout de faire le point de nos connaissances sur les différents lieux de culte du Mont Auxois – avant tout sur celui qui, désormais, apparaît comme le plus ancien : le sanctuaire d’Apollon Moritasgus.