Tell Senkereh/Larsa : étude d’une grande capitale du Proche-Orient ancien
Dir. Dir Jean-Louis Huot, puis Régis Vallet (ArScAn-VEPMO jusqu’en 2020)
En 1974, Jean-Louis Huot reprenait la fouille de Tell Senkereh/Larsa. Avec son équipe, il a poursuivi l’exploration de Larsa où huit campagnes ont pu être menées jusqu’en 1989 et la fermeture du pays.
Le site, d’une superficie d’environ 190 ha, avait été l’objet de repérages par William Kenneth Lotfus en 1854 et Walter Andrae en 1903. Les premières fouilles du site ont été réalisées en 1933 par André Parrot. Après avoir quitté l’Irak pour le site de Mari en Syrie, il n’est revenu à Larsa qu’en 1967 et y a conduit deux campagnes, suivies de deux autres sous la direction de Jean-Claude Margueron qui a notamment continué la fouille du palais de Nur-Adad.
À la réouverture des chantiers sous la direction de Jean-Louis Huot, les travaux se sont concentrés jusqu’en 1985 sur l’E.Babbar, vaste complexe cultuel de plus de 400 m de long constamment remanié au cours des siècles, jusqu’à l’époque parthe. Le sanctuaire néo-babylonien occupe la majeure partie des niveaux dégagés mais certaines des cours qui l’associent à la ziggurat proche ont été aménagées dès le début du 2e millénaire avant J.-C.. À partir, de 1987 la mission a étendu ses recherches aux quartiers périphériques, au nord-est du site. Jean-Paul Thalmann a exploré un petit « palais » Dynastique Archaïque (B33), particulièrement bien conservé et pourvu d’une salle à podium. Yves Calvet et Dominique Charpin ont pu dégager non loin de belles résidences du second millénaire qui ont livré de précieuses informations sur la constitution des propriétés urbaines. À l’occasion de la découverte d’anciennes photos aériennes, un programme sur l’urbanisme de la ville était lancé contribuant à une meilleure compréhension de l’agencement des principaux quartiers de la ville.