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Archive : Axes de Recherche 2018-2023

Les projets collectifs de la période 2018-2023 sont répartis en quatre grands ensembles :

  • Penser et échanger l’archéologie
  • Construire l’espace
  • Appropriation
  • Étudier la matérialité

Penser et échanger l’archéologie

À quoi sert l’archéologie ? (responsables B Valentin, H. Procopiou).

Les contextes économiques, culturels et politiques, tout autant que l’impact de leurs interventions et l’éthique des pratiques auxquels sont confrontés les archéologues, les ont amenés à s’interroger sur le statut et la position de leur profession. La réflexion a été menée à travers un séminaire et des manifestations, comme la tenue d’un colloque en 2018 ayant pour thème « L’Éthique en archéologie », dont les Actes ont été proposés à la revue Bioéthique Online (devenue, depuis 2018, Revue canadienne de bioéthique).

(Monde grec-protohistoire égéenne, Archéologies environnementales, Ethnologie préhistorique, VEPMO)

L’archéologie dans les Humanités numériques (ArchéoNum) (responsables A.-V. Szabados, V. Fromageot-Laniepce, M. Linlaud).

Espace d’échanges et de partage d’expérience, ce programme était consacré aux méthodes et pratiques actuelles relatives à l’acquisition, au traitement, à l’interopérabilité, à la préservation et à la réutilisation de données de l’archéologie et du patrimoine (données primaires, image, texte…), ainsi qu’à la modélisation de la connaissance (standards, métadonnées, web sémantique) et à l’open data.

(ESPRI-LIMC, Monde grec-SI, THEMAM)

Épistémologie de l’archéologie (responsables S. A. de Beaune, L. Fontana).

Il s’agissait de promouvoir le partage de vue et d’expérience des chercheurs sur leur(s) discipline(s) et leurs pratiques. Quatre thèmes ont été privilégiés : l’étude des techniques ; la relation entre sources textuelles et archéologiques ; la perception des systèmes économiques anciens ; l’impact des théories de la diffusion et des migrations sur les pratiques de recherche.

(Archéologies environnementales, Ethnologie préhistorique)

Fait urbain (responsables B. Desachy, E. Cavana, J. Avinain, D. Chaoui-Derieux).

Le projet visait à ouvrir un espace de discussion sur des problèmes scientifiques, méthodologiques ou conceptuels rencontrés par les chercheurs dans leurs programmes. Les interventions, à dimension générale, portaient sur l’une des trois échelles de l’étude urbaine (lieu – opération archéologique – ; aire – entité urbaine – ; réseau) ou sur la dimension conceptuelle et de fabrication du projet de recherche.

(Archéologies environnementales, Mondes grecs archaïques et classiques, GAMA, THEMAM)

Construire l’espace

Ruralités (responsables A. Nissen, G. Huitorel).

Le projet s’intéressait à l’organisation spatiale des sites ruraux, à leur insertion dans l’environnement naturel et culturel et à leur place dans l’aménagement des territoires. En combinant les approches de l’analyse spatiale (morphogenèse, archéogéographie…), ont été examinées les corrélations établies entre les éléments structurants des habitats (en particulier des lieux centraux et de pouvoir), les composants de ces établissements et les données du paysage avec lesquels ils étaient connectés.

(Archéologies environnementales, GAMA)

Les palais de l’Âge du Bronze en Égée et en Orient (responsable F. Rougemont).

Aux IIIe et IIe millénaires, de la mer Égée à l’Iran et l’Asie centrale, de nombreux bâtiments interprétés, en raison de leur taille ou leur originalité, comme des « palais » ont été attestés, comme autant de centres de pouvoir, des lieux de contrôle, d’importants stockages, ou des centres d’archives. Leur étude est souvent restée trop cloisonnée à des zones particulières trop étroites (la Crète, le monde hittite, la Mésopotamie…). Le programme visait à partager les données à une échelle beaucoup plus large, et à décloisonner les approches épigraphique et archéologique. Les participants se sont donné pour but de travailler dans une double optique de collaboration entre archéologues et épigraphistes d’une part, entre spécialistes du monde égéen et spécialistes de différentes régions de l’Orient, d’autre part.

(Monde grec-protohistoire égéenne, Asie centrale, HAROC, VEPMO)

Cultures et territoires de l’Arabie ancienne (responsables P.-M. Blanc, M. Gelin).

L’archéologie de l’Arabie de l’Est s’est progressivement développée depuis les années 1950. Celle de l’Arabie du Sud-Ouest s’est épanouie de 1970 à 2010. Grâce à l’ouverture inattendue des recherches de terrain en Arabie Saoudite, il y a dix ans, et à son essor exceptionnel, il devenait possible de jalonner la connaissance du peuplement de la péninsule arabique dans sa globalité, notamment au Ier millénaire av. J.-C. et au Ier millénaire apr. J.-C. ArScAn, qui se trouve au cœur d’une dizaine de programmes majeurs de terrain dans toutes les régions de l’Arabie, dans des îles en mer Rouge et dans le Golfe, continue à travailler, grâce à ce programme, à l’établissement d’une chronologie générale, sur la question des courants d’échange et des grandes tendances du peuplement.

(APOHR, HAROC, VEPMO)

Achemenet (responsable D. Agut).

La plateforme scientifique en ligne, éponyme, créée par Pierre Briand et alimentée au Collège de France pendant deux décennies, est désormais pilotée par ArScAn, après un bref passage par le Louvre. Grâce à un réseau international qui en fait un programme leader au niveau mondial pour les études achéménides, Achemenet fournit des données abondantes et de première main – documents de nature textuelle, archéologique et iconographique – relatives à l’empire achéménide. Le projet associe des intervenants d’ArScAn et de l’extérieur, lors des journées consacrées au partage et au contrôle des données ainsi qu’aux initiatives nouvelles pour ce site web.

(HAROC, Asie centrale)

Lieux et espaces funéraires (responsables B. Boissavit-Camus, K. Chryssanthaki, O. de Cazanove).

Il s’agissait d’aborder les logiques socio-spatiales des sites attribués aux défunts. L’examen des critères interprétatifs et des relations avec d’autres fonctionnalités, comme le sacré ou l’habitat, situées de façon plus ou moins proche dans l’espace ou dans le temps, visait à comparer les choix et les configurations en matière de localisation ou d’habitus.

(GAMA, Monde grec-SI, THEMAM)

Appropriation

RED – Rouge ; Étude diachronique (responsables M. Buratti, M. Ballinger).

RED s’était donné pour ambition de documenter l’attachement à la couleur rouge dans les productions symboliques du passé et dans le monde ’actuel, en engageant un dialogue avec des spécialistes de la couleur : des scientifiques (sciences humaines et sciences dites « dures »), des artistes contemporains, des conservateurs et des producteurs de couleur. La mobilisation croisée des compétences, des recherches et des créations des spécialistes de champs très variés constituait ’un avantage, susceptible de faire progresser une réflexion autour de la couleur rouge et d’apporter une dynamique nouvelle dans la compréhension des productions symboliques et artistiques du passé.

(Ethnologie préhistorique, Asie centrale, HAROC, VEPMO)

Représenter la performance (responsables E. Prioux, C. Moatti).

L’essor des performance studies au cours des dernières décennies a permis de renouveler l’étude des spectacles antiques, en remettant notamment en cause le primat du texte. Il a conduit à explorer la dimension spectaculaire de nombreuses manifestations politiques, rituelles ou culturelles. Le développement récent des travaux sur les émotions et les perceptions des Anciens prolongeait ces investigations en les faisant porter sur l’activité physique ou mentale des membres du public comme participants à la performance. Le programme a contribué à cette réflexion, en se penchant sur la représentation de la performance dans les textes et les arts figurés. On s’est appuyé sur tous les témoignages antiques en lien avec les performances poétiques, musicales, dramatiques, dansées, mais également rituelles et politiques.

(ESPRI-LIMC, THEMAM)

Circulations des biens, des savoirs et des personnes (responsables P. Ballet, C. Moatti).

Le projet élargissait l’étude du thème de la mobilité humaine, initié et développé par les historiens de l’Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, consistant en une approche transpériodique des pratiques de mobilité humaine (organisation des circulations ; réseaux, filières ; transferts techniques ; conditions matérielles), des représentations et de la culture de cette mobilité, à la compréhension de la diffusion des savoirs, des biens et des images.

(ESPRI-LIMC)

Identités partagées au voisinage de l’autre (responsables Ph. Jockey, F. Prost).

*Partant d’une problématique propre au monde grec antique – plus particulièrement « hellénistique » –, à ses confins et voisins, le programme observait, à travers l’archéologie des techniques, l’iconographie et la stylistique, une diversification des ’expressions et la gestion, par chaque groupe, au contact de l’autre – aux marges de deux mondes (ou davantage) – des formes diverses de son identité (religieuse, politique et culturelle). Par-là, il visait à dresser une typologie des diverses attitudes possibles – crispation identitaire ; emprunt à l’autre de son identité ; effacement de soi ; syncrétisme (avec ou sans connotation religieuse) – , à en caractériser les mécanismes et à en mesurer l’évolution dans le temps long.

(Monde grec-SI, Mondes grecs archaïques et classiques, Archéologies environnementales, APOHR, HAROC)

Étudier la matérialité

Argiles (responsable X. Faivre).

Le programme faisait dialoguer les nombreux chercheurs et équipes travaillant sur les produits usuels tirés de l’argile ou utilisant ce matériau – vaisselle et ustensiles, terres cuites, briques crues ou cuites, tablettes inscrites, etc. –, avec une forte composante d’étude pétrographique et technologique, et une dimension d’approche expérimentale – « les mains dans l’argile ».

(HAROC, APOHR, Asie centrale, Monde grec-protohistoire égéenne, VEPMO)

Tessonnier (responsables P.-M. Blanc, P. Van Ossel, P. Ballet).

Parallèlement à la constitution de collections de référence et d’une plate-forme technologique dédiée à la céramique, le programme «  Tessonnier : outil d’interprétation chrono-typologique et sociétal  » rassemblait des séries issues d’un très vaste bassin de collecte, de la Gaule du Nord principalement au Levant et à l’Arabie, et sur plusieurs millénaires, du Néolithique au Moyen-Âge, pour, d’une part, appréhender les productions sur toute leur durée et les échanges dans toute leur ampleur, et, d’autre part, mettre en commun l’approche technologique, le classement formel, les protocoles d’analyses archéométriques et l’étude symbolique du décor.

(APOHR, GAMA, Asie centrale, ESPRI-LIMC, VEPMO)

Incendies (C. Petit, L. Costa).

Des journées d’étude portant sur les incendies comme fait accidentel ou de guerre, sur la propagation du feu et ses temporalités propres, ainsi que sur les incendies d’origine naturelle, d’autres journées de saisie pour l’alimentation d’une base de données, et un colloque final (2022) ont été rendus possibles grâce à la collaboration lancée en 2015, destinée à mieux comprendre les traces d’incendie dans les vestiges. Les Projets collectifs ont pour vocation de tisser des liens entre les différentes équipes. Un tableau et des diagrammes en réseau illustrent la participation des équipes aux différents PCs durant le quinquennal.

(Archéologies environnementales, GAMA, Mondes grecs archaïques et classiques)


Axes de recherches à jour :