Scribal Performance and Textual Standardization in First Millennium Cuneiform Lists (ScriPTS)
Bourse européenne Marie Skłodowska-Curie
Projet porté par Christian Hess
Tout au long du premier millénaire avant J.-C., le courant immuable de la tradition cunéiforme semble avoir offert une solide stabilité culturelle, d’une part face à la montée et à la chute des grands empires assyrien, babylonien et achaménide et d’autre part face au long déclin puis à la mort de l’akkadien et à une utilisation globalisée de l’araméen. La plupart des histoires modernes semblent cependant s’accorder sur un point : la tradition cunéiforme cosmopolite a toujours été confrontée à de nombreuses variations locales et temporelles. Il y a moins de consensus sur la manière dont ces variations affectent notre compréhension de la standardisation ou de la canonisation en tant que processus social.
Le projet « Scribal Performance and Textual Standardization » (ScriPTS) prend ce problème de diversité et de standardisation dans les textes savants comme point de départ pour explorer le rôle de la mécanique de l’écriture dans les modèles de canonisation cunéiforme. La série connue sous le nom de Syllabaire B (Sb), est au cœur du projet. Elle est attestée par plus de 450 tablettes dans de nombreuses bibliothèques d’Assyrie et de Babylonie. Parmi les derniers exemplaires figure a ce que l’on a appellé le Graeco-Babyloniaca, dans lequel le texte a été transcrit en alphabet grec. Grâce à sa large diffusion comme l’un des premiers exercices de l’enseignement du cunéiforme, la série témoigne de la manière dont les pratiques d’écriture concrètes s’inscrivent dans les multiples communautés de scribes de la Mésopotamie du premier millénaire, qui interagissent entre elles.
Le projet ScriPTS est financé par une bourse individuelle Marie Skłodowska-Curie pour la période 2022–2024 (Grant ID : 101063660) dans le cadre du programme Horizon Europe. Il est hébergé par l’équipe Histoire et Archéologie de l’Orient Cunéiforme dans l’unité de recherche UMR 7041 – Archéologies et Science de l’Antiquité au Centre National de la Recherche Scientifique à Nanterre.