Argentomagus : de l’oppidum à la fabrica armorum omnium, Ier s. av J-C. – Ve s. ap J-C.

Responsable : F. Dumasy


Argentomagus, Saint-Marcel (Indre) : de l’oppidum à la fabrica armorum omnium (PCR) (coord. : F. Dumasy)

Participation avec d’autres UMR ou équipes : Service d’archéologie préventive de l’agglomération de Bourges (R. Durand), musée d’Argentomagus (C. Bay), univ. de Poitiers (N. Dieudonné-Glad), univ. de Bordeaux III (S. Krausz), Service archéologique municipal de Bourges (A. Moirin), UMR de Valbonne (I. Rodet-Belarbi), SRA Centre (V. Serna, C. Sire).

L’axe prioritaire est la publication des fouilles programmées 1989-2002, intitulée « Argentomagus. Ilots et rues du centre urbain Ier s. av. J.-C./Ve s. ap. J.-C. ».

Il s’agit de l’étude approfondie d’un « fragment » de tissu urbain, situé sur les anciennes vignes du plateau des Mersans, et qui s’articule autour d’une des rues de l’agglomération antique fossilisée et de trois des îlots qui la bordent.

La recherche s’est placée dans une perspective diachronique, prenant en charge l’ensemble de la période antique sur le site. L’étude s’attache à suivre les métamorphoses successives d’un quartier d’abord occupé par des habitats et des activités artisanales, fortement restructuré à la période flavienne et accueille des monuments publics dont des édifices économiques.

Dirigée par F. Dumasy, responsable des fouilles, l’équipe de publication, riche de divers spécialistes (construction et décor, mobilier, prélèvements métallurgiques ou carpologiques), s’est fixée des objectifs de travail très précis pour les trois années qui viennent. Les DAF devraient accueillir ce manuscrit essentiel pour notre connaissance de l’agglomération d’Argentomagus.


En 2013, l’équipe sera fortement mobilisée par l’exposition intitulée « Argentomagus, la ville révélée » qui présentera au Musée de site, le résultat des recherches effectuées depuis dix ans. Les analyses spatiales constitueront le point fort de cette démarche : elles s’appuieront sur les résultats des prospections géophysiques menées sur l’ensemble des parcelles accessibles du plateau, soit une douzaine d’hectares et sur les données du SIG issues de la carte archéologique géoréférencée. S’y ajouteront des recherches récentes menées sur le décor urbain (peintures, placages, décor architectural) qui permettra de compléter notre connaissance du bâti antique et une réflexion d’ensemble sur les nécropoles du site et les pratiques funéraires dont les données ont été considérablement enrichies par des fouilles préventives menées par des archéologues de l’Inrap. Un catalogue contenant des articles de synthèse sera rédigé à cette occasion.
Dernier axe de recherches pour les années à venir, une fouille programmée menée aux abords du Musée (responsable Yoann Rabasté, Inrap) sur les structures hydrauliques et viaires en liaison avec un ouvrage d’art dont une partie des murs à contreforts constitue la crypte archéologique du Musée.

Il est également prévu, dans ce cadre, de reprendre l’étude des deux édicules religieux installés au cœur de l’ensemble et interprétés jusqu’ici comme des autels domestiques : ils pourraient relever, en fait, du domaine public. Une publication globale de toutes les structures relevant de ce secteur est programmée pour 2017.

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