Soutenance de Thèse d’Hélène Provain, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Nous avons le plaisir de vous annoncer la soutenance de thèse d’Hélène Provain, doctorante au sein de l’équipe Archéologie des mondes grecs, intitulée “La tombe dans le contexte cycladique de la haute époque archaïque (milieu VIIIe – milieu VIIe siècle avant J.-C.)“
La soutenance se déroulera le samedi 29 novembre 2025 à 14h00
Salle Walter Benjamin
à l’Institut national d’histoire de l’art (INHA)
2 Rue Vivienne, 75002 Paris
Résumé :
Cette thèse propose d’étudier ce qu’est la tombe et quelles sont ses implications dans l’espace insulaire que sont les Cyclades au début de l’époque archaïque. Cet examen s’est révélé nécessaire en raison des nombreuses investigations de terrain, de la dispersion des informations et des analyses qui se limitaient le plus souvent à quelques sites. À travers la révision des données de fouilles et de l’application des méthodes de l’archéothanatologie, la réflexion nous a conduit à nous demander si un système funéraire proprement cycladique était en vigueur. Pour cela, un corpus à la chronologie volontairement plus large que ce que l’on avait envisagé a permis de montrer la grande diversité des types de tombe et des rituels qui n’avait été jusqu’à présent que soupçonnée. Le croisement de l’identité biologique avec l’identité sociale, d’une part, et de l’identité individuelle et collective, d’autre part, ont également montré que les situations étaient loin d’être homogènes. L’étude plus approfondie sur les enfants a néanmoins mis en lumière que le soin et l’attention apportés à leurs tombes ont toujours été une constante dans l’archipel, ce qui n’est pas nécessairement le cas dans d’autres espaces. Par ailleurs, la concentration de la réflexion vers le milieu du VIIIe siècle n’est pas anodin : c’est un moment marquant dans l’archipel ne serait-ce que par la création de nouveaux ensembles funéraires, la diffusion de la crémation ou encore l’intensification des échanges, mais la variabilité des situations a été l’occasion de discuter et de nuancer l’idée d’une «renaissance » généralement associée à cette période. Si des phénomènes communs sont partagés entre les îles, notre étude par un jeu d’échelle – de la tombe à la communauté – révèle que les pratiques locales, les influences et les réadaptations étaient permanentes chez les Insulaires, venant ainsi relativiser davantage l’idée d’une identité spécifiquement cycladique.
